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Actualité de l'ENS de Lyon

L’opéra à l’École

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« Apprendre par l’art, un art d’apprendre », tel est le nom du colloque organisé à l’Opéra national de Lyon, par la Fondation Total les 15 et 16 octobre prochains. Catherine Pérotin, nouvelle Directrice adjointe de l’Institut français de l’Éducation, y interviendra sur la thématique de l’évaluation de l’impact des projets éducatifs par l’art sur les élèves. Elle s’appuiera notamment sur le projet d’étude et de recherche, L’Opéra aux Minguettes, réalisé par l’IFÉ sur cette expérience artistique. En ligne de mire, la réussite des élèves.

Une rencontre entre l’art et la Cité
L’opération « L’Opéra à l’École » a eu lieu à Vénissieux, dans une école et un collège sur le plateau des Minguettes, à proximité de l’atelier de décors de l’opéra. Conçu pour les publics scolaires, ce projet a associé des artistes en résidence et des équipes pédagogiques pour développer des activités artistiques auprès de 600 enfants de 6 à 14 ans, soit 24 classes. Dans les établissements 2680 heures d’ateliers artistiques ont été dispensés ; les élèves se sont déplacés à l’opéra pour une découverte du prestigieux bâtiment, assister à des spectacles et répéter leur propre spectacle dans les studios de l’opéra. Le 20 juin 2014, devant leurs parents et les acteurs de l’opération, les élèves se sont produits sur la grande scène de l’opéra.

L’éducation à et par l’art, un terrain d’étude pour l’IFÉ

L’IFE s’est associé à ce projet en l’accompagnant au cours des trois années. C’est le projet appelé « L’Opéra aux Minguettes », qui a été conduit par Marie-Odile Maire Sandoz et Sylvie Martin Dametto pour l’étude compréhensive, toutes deux du centre Alain Savary et par Christian Lallier assisté de Mélodie Tabita qui a réalisé un travail d’anthropologie filmée. Lors d’une table ronde organisée en février dernier, Sylvie Martin-Dametto  a expliqué que « Les acteurs sont passés d’une phase d’adaptation à une phase de transformation. Les artistes ont dû s’adapter au fait que les processus d’apprentissage sont longs et complexes. De même, la co-animation a permis aux enseignants d’être observateurs et de mieux s’interroger sur ces processus d’apprentissage ». Marie-Odile Maire-Sandoz a ensuite présenté les premières conclusions de l’étude sur l’impact du projet sur les apprentissages : « Faire le lien entre ces pratiques artistiques et d’éventuelles améliorations des résultats scolaires n’est pas possible de manière causale. On peut toutefois voir des modifications en ce qui concerne le rapport à l’écrit, le travail de la mémoire et la concentration longue ». Christian Lallier s’est attaché à mettre en récit filmique ce projet à travers les relations entre les acteurs et les situations d’engagement, pour rendre compte de ce qui se joue en milieu scolaire. Dix-huit mois de tournage, plus de 300 heures de rushes et plusieurs mois de montage pour un long documentaire  L’élève de l’Opéra et des modules sur des temps forts du projet.

À travers ce projet, c’est aussi le sens que l’IFÉ donne à l’Éducation qui s’illustre pleinement, « l’éducation entendue comme un fait social total ».

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